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Où se déroule le roman-photo? Y a-t-il un type de lieu qui correspond au type d’actions que nous associons au roman-photo? Cette question, que depuis les travaux de Bakhtine nous formulons à l’aide du concept de chronotope (chronos représentant le pôle temporel et topos, le pôle spatial de l’action), est capitale dans toutes de culture populaire. Certes, la symétrie n'est jamais directe ou absolue entre telle action et tel lieu, mais l’idée qu’une certaine forme d’action a généralement lieu dans une certaine forme de lieu et qu’inversement un lieu dispose ou programme telle action et non pas telle autre, se voit confirmée par le corpus photo-romanesque. Il y a en effet une grande continuité entre les endroits favoris du roman-photo et ce qu’on y fait: rien de mieux, pour bavarder, pour se confesser, pour faire avancer le récit, qu’un sofa, une voiture, un meuble où se trouve un appareil téléphonique.

On aurait pu s’attendre à davantage d’endroits à même de renforcer le caractère dramatique ou mélodramatique de tant d’intrigues: certes, on passe du sofa au lit, la voiture roule à toute allure sur l’autoroute, le téléphone mène au bureau du patron, mais il faut continuer à s’étonner du traitement très homogène de l’espace et d’un décor qui est à la fois invisible et fonctionnel (et ceci à cause de cela, bien entendu). À tel point qu’il n'est pas trop difficile, malgré l'extrême variété des histoires racontées, de définir les lieux du roman-photo comme de véritables lieux communs: toujours les mêmes, toujours au service des mêmes buts narratifs, obéissant toujours aux mêmes exigences.

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